Non, bien que parue un 1er avril, ce n’était pas une blague ni un mauvais calembour. Bien au contraire, c’est une décision pleine de courage et de sagesse qui a été prise par SEM F. E. Gnassingbé alors que le pays, et plus largement le monde, fait face à une pandémie sans précédent : celle de gracier plus de 1000 prisonniers.
Une situation exceptionnelle à bien des égards
Alors que la Chine termine son épisode épidémique, c’est au tour des grandes puissances mondiales de faire face à la pandémie de coronavirus qui secoue le monde. En effet, l’Europe se noie sous les cas de covid 19 et enregistre un des plus tristes bilans de son histoire moderne. Quant aux Etats-Unis pour qui l’épidémie commence à peine à exploser, ils ont déjà, eut égard à l’immensité de leur territoire, des statistiques qui font tourner la tête.
Dans ce contexte, de grands spécialistes de l’OMS avaient déjà prévu une pandémie sans précédent pour l’Afrique. C’était sans compter sans l’extrême vigilance de la plupart des leaders africains qui, au contraire de leurs homologues européens, ont su ne pas attendre pour prendre des mesures drastiques.
Sans aller jusqu’au confinement, au Togo, c’est le couvre feu qui a été décrété pour une durée de 3 mois. D’autres mesures ont été prise comme par exemple cette grâce présidentielle sans précédent.
Grâce présidentielle au Togo, explications
Pourquoi cette grâce ? Qui est concerné ?
Comme on a pu le voir dans d’autres pays, les prisons, en étant des espaces confinés où la population est concentrée présentent un risque important de propagation du virus. Cette grâce présidentielle vise donc à désengorger les espaces carcéraux pour éviter la mise en danger inutile des personnes emprisonnées mais également de tout le personnel carcéral. Alors que la crise fait des ravages dans les pays développés où manquent tout le matériel nécessaire de protection, que dire de notre petit pays si l’épidémie venait à se propager de manière inconsidérée ?
C’est donc un choix courageux qui a été fait par le président de la république togolaise. Sont donc concernées 1048 détenus purgeant de petites peines et ne représentant pas un danger pour la société dans toutes les prisons civiles du pays : Lomé, Aného, Vogan, Tsévié, Notsé, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Bassar, Kara, Kanté, Mango et Dapaong.
Espérons que l’unité de la nation nous permettra de relever le défi posé par ce nouveau virus.